lundi 23 décembre 2019

Etape 5 - Sénégal - Le ventre de l'Atlantique de Fatou Diome

Carte Sénégal

Seconde étape en Afrique pour ce tour du monde littéraire :)

Bienvenue au Sénégal avec Le ventre de l'Atlantique de Fatou Diome :

Le ventre de l'Atlantique de Fatou Diome
Le ventre de l'Atlantique - Fatou Diome
J'ai découvert ce roman au hasard de mes déambulations à la médiathèque. Je connaissais l'auteure de nom déjà mais je n'avais encore jamais lu un de ses livres.

Née au Sénégal, elle nous offre un récit qui se passe en partie sur son île de naissance : Niodor. Le succès de ses ouvrages a apporté une petite notoriété et des touristes à cette île jusqu'ici inconnue du grand public. Une belle réussite pour l'enfant du pays 😊.

Résumé : La narratrice, Salie, vit à Strasbourg et travaille comme femme de ménage pour financer ses études. Arrivée en France suite à son mariage avec un français qui a finit en divorce, elle mène une vie marquée par la précarité. Tout au long du livre, elle essaie de convaincre son frère, Madické, passionné de foot et désireux de rejoindre la France, de rester au pays.

Sur Niodor, la France est perçue comme un Eldorado où chacun peut s'enrichir. Ceux qui reviennent au pays, après avoir émigré, confortent la population locale dans cette idée. Pour ne pas avoir à admettre leur propres désillusions, ils font miroiter une existence facile en Europe aux jeunes de l'île.

L'instituteur, Ndétaré, marxiste dans l'âme et qui a fait ses études en France, tente de corriger, à sa façon, cette vision faussée de l'émigration auprès de ses élèves. Il souhaite les faire aspirer à mieux qu'à l'illusion d'une carrière de footballeur en France.

Mon avis : J'ai particulièrement apprécié ce roman, qui est plus ou moins autobiographique. Fatou Diome a une très belle plume. Les événements les plus durs sont rapportés comme des contes et cela leur donne un côté poétique. On s'attache vite aux personnages : Madické et sa passion du foot, Ndétaré et ses idéaux, Salie et son amour pour son frère et sa grand-mère.

C'est un livre qui parle beaucoup des difficultés de la vie sur Niodor et en France. On sent la narratrice/l'auteure tiraillée entre son pays d'origine auquel elle est très attachée et son aspiration à une vie libérée d'un certain carcan traditionnel. Fille naturelle, et surtout femme, il est assez évident qu'une vie sur l'île ne lui aurait pas offert beaucoup de perspectives.

Les passages qui parlent de la condition des femmes ont quelque peu réveillé la flamme du féminisme en moi 😤 néanmoins c'est une nouvelle belle découverte et je lirai très certainement d'autres livres de cette auteure.

Challenge tour du monde littéraire


mercredi 11 décembre 2019

Ninguém Tá Olhando (Brésil) / Nobody's looking

Nobody's looking netflix

Genre : Comédie

Seconde série de mon tour du monde : Nobody's looking pour la lettre B comme Brésil ! (En français : Personne ne regarde).

Après une première étape avec une intrigue réaliste, voici une série plutôt déjantée de 8 épisodes sur Netflix.

Bienvenue dans le monde des anges !

Ulli (Ullisses) vient juste d'être créé. C'est le premier ange à apparaître depuis 300 ans et il est très attendu par ses collègues qui ont eu plusieurs milliards d'êtres humains à gérer en plus durant les derniers siècles. Il faut croire que le Chef (Dieu ?) aime en demander toujours plus à ses chers anges gardiens 😏.

Le monde des anges est très réglementé. Chaque jour un humain à protéger et un petit rapport à rédiger en rentrant. Que deviennent les rapports ? Le chef du district 5511, Fred, met un tampon dessus et ils sont archivés pour n'être visiblement plus jamais lus. Toute ressemblance avec la vraie vie en entreprise n'est pas du tout fortuite 😁.

Ulli est enchanté :

Nobody's looking Ulli

Pour un ange, il y a quatre règles à respecter :
  • Protéger l'humain qui lui a été assigné pour la journée
  • Ne pas apparaître devant un humain
  • Ne pas interférer avec les humains qui ne lui ont pas été assignés
  • Ne jamais rentrer dans le bureau du Chef
Pour apprendre son travail, Ulli sera aidé de Chun et Greta, deux anges nettement plus expérimentés, plus de 8000 ans de bons et loyaux services !

Bien entendu, Ulli ne respectera aucune des règles...

Je n'en dis pas plus au risque de révéler un peu trop l'intrigue.
Le côté décalé, les références, l'humour noir, j'étais conquise.
Mes personnages préférés ? Greta et Chun assurément, ils ont des personnalités qui se complètent parfaitement.
Mon coup de cœur ? Le hamster 😍

En attendant la seconde saison, je vais passer à la lettre C de mon tour du monde en séries, une telenovela colombienne et un drama coréen m'attendent.

dimanche 8 décembre 2019

Ces jeux Facebook que je n'arrive pas à oublier...(3/3)

Voici venu le temps, non pas de l'île aux enfants ^^, mais bien de vous présenter deux autres anciens jeux Facebook :

SimCity Social

SimCity Social, Maxis, EA, Playfish

SimCity Social est une adaptation pour les réseaux sociaux du célèbre jeu de construction de ville, SimCity
Aux manettes de ce jeu on retrouve Maxis et Playfish pour le développement et Electronic Arts pour la publication. Nous sommes donc dans la cour des grands puisque Electronic Arts, EA pour les intimes, est une des plus grandes sociétés de jeux vidéo au monde (la 3ème par chiffre d'affaires en 2013).

Au lancement du jeu, je m'attendais donc à de la qualité et j'en ai eu !

L'objectif : Construire et développer une ville.

A la gestion des ressources du jeu d'origine, SimCity, s'ajoute l'aspect social.
Grâce à des quêtes et l'aide des autres joueurs, on peut ajouter de nouveaux éléments à la ville et développer les bâtiments existants.

D'une petite ville comme celle-ci :

SimCity Social, Maxis, EA, Playfish

On peut espérer arriver à une grande ville comme ci-dessous :

SimCity Social, Maxis, EA, Playfish

Pour ne pas trop dépayser les anciens joueurs de SimCity, les développeurs ont bien sûr choisi de conserver les "catastrophes". Comme ci-dessous, quelques désastres pouvaient perturber le développement de la ville (un petit incendie pour détruire des bâtiments patiemment construits, ça fait toujours plaisir 😜):

SimCity Social, Maxis, EA, Playfish

Pour ne pas trop frustrer les joueurs sans doute, certaines catastrophes n'étaient pas inclues comme le fameux Godzilla. 
Ci-dessous, ce monstre rouge orangé s'apprête à faire de sérieux dégâts dans le premier SimCity :
SimCity, Maxis


Jeu addictif et chronophage, SimCity Social m'a occupé de nombreuses heures. Comme la plupart des joueurs j'ai été très frustrée par son arrêt.
Heureusement pour les fans, il y a encore la possibilité de jouer aux autres jeux similaires du studio. Cela me fait penser que je vais peut être essayer le jeu SimCity Buildit 😉.

GreenSpace


Greenspace, RocketOwl

Après les mastodontes du jeu vidéo, voici un jeu d'un petit studio canadien, RocketOwl Inc. : GreenSpace. C'est un de mes coups de cœur personnels de l'époque 😊.
Plus question de construire une ville, il s'agît de nettoyer une planète.

Avec une orientation écologiste marquée, le jeu cherche à sensibiliser les joueurs à la préservation de la nature.

Le concept est simple : on dirige un petit personnage qui doit ramasser des déchets sur une planète qui redevient verdoyante au fur et à mesure qu'elle est nettoyée.

Voici à quoi ressemble notre jolie planète au début :

Greenspace, RocketOwl

Inutile de préciser qu'il y a du boulot...

Mais après quelques efforts (heures de jeu), la satisfaction du travail bien fait ci-dessous ! 

Greenspace, RocketOwl

Un petit jeu sympathique qui donne une autre vision des déchets. J'espère qu'il a réussi à sensibiliser sur la question.

En tout cas, je ne résiste pas à la tentation de partager une petite vidéo de ce jeu :



Voilà pour ce petit tour de quelques anciens jeux Facebook, nostalgie quand tu nous tiens 😉.


mardi 3 décembre 2019

Début de mon tour du monde en séries !

Depuis quelques années, je regarde surtout des séries asiatiques. Elles ont l'avantage d'être assez courtes (les séries américaines me perdent presque systématiquement entre deux saisons...) et beaucoup moins sanguinolentes.

Je n'ai donc pas vu la plupart des séries dont tout le monde parle, bien que je dispose d'un abonnement à ce très cher Netflix

Il est temps de diversifier un peu mon horizon !

J'ai donc décidé d'entamer un challenge personnel, faire le tour du monde en séries. C'est à dire en regarder une de chaque pays du monde.

Pour le coup, je sais bien qu'il va m'être difficile de valider tous les pays, l'objectif sera donc d'en visiter le plus possible.

Je m'attends au pire comme au meilleur et je suis impatiente de vous faire partager mes impressions 😊.

Zeit der Geheimnisse (Allemagne)



Genre : Drame familial

La première série que j'ai choisie est allemande. Je ne savais pas par quel pays débuter ce défi et je m'en suis donc remise à l'ordre alphabétique.
Je commence donc avec la lettre A pour Allemagne (ça me laissera plus de temps pour trouver quelque chose pour la lettre Z 😆).

Zeit der Geheimnisse (Le temps des secrets) est une coproduction de Netflix Studios, Proton Cinema et Sommerhaus Filmproduktionen. Ses titres en anglais et français sont respectivement : Holiday Secrets et Les secrets de Noël.

C'est une mini-série de 3 épisodes. Ne vous fiez pas au titre français, ce n'est pas une petite comédie familiale de Noël mais bien un drame

En 2019, trois générations de femme sont réunies sous le même toit pour les fêtes : la grand-mère, Eva, la fille, Sonja, et les deux petites filles, Vivian (Vivi) et Lara. Deux autres femmes jouent un rôle essentiel dans l'histoire, l'arrière grand-mère, Alma, et Ljubi, la femme qui s'est occupé d'Alma puis d'Eva.

Le premier épisode pose les bases avec les arrivées successives de Vivi, Lara, son compagnon Moritz,  et enfin Sonja dans la maison familiale où vivent Eva et Ljubi. Très vite, la santé fragile d'Eva et la volonté de Sonja de se faire pardonner pour ses manquements passés vont ramener la famille aux événements de deux Noëls précédents, un en 1989, l'autre en 2004.

Le second épisode est centré sur les révélations de Sonja et le troisième sur celles d'Eva.

La narration se focalise sur les personnages féminins, les hommes de l'histoire sont au second plan. L'affiche officielle ci-dessous est assez révélatrice de cet angle narratif.


Les allers-retours dans le passé, qui exigent parfois des changements d'acteur, rendent l'histoire un peu confuse au début mais on s'habitue assez vite.

C'est une histoire assez sombre qui aborde des sujets difficiles : l'alcoolisme, l'abandon, les maladies mentales, la guerre. Pourtant je ne l'ai pas trouvé déprimante car c'est avant tout une série qui parle des liens familiaux et de réconciliation.

Je suis plutôt satisfaite de mon choix, j'ai été captivée. Le nombre réduit d'épisodes ne m'a pas laissée sur ma faim. Le jeu des acteurs et les décors sont aussi de qualité.

Prochaine étape, le Brésil, et un tout autre genre !


lundi 2 décembre 2019

Etape 4 - Brésil - Ni partir ni rester de Julián Fuks

Carte du Brésil


Première étape en Amérique du Sud dont je connais assez peu la littérature. En attendant de visiter les pays hispanophones de ce continent, place au Brésil et à la langue portugaise !

J'avais prévu de lire Sur le bord de la rivière Piedra, je me suis assise, et j'ai pleuré de Paulo Coelho mais une petite excursion à la médiathèque en a décidé autrement 😉.

Ni partir ni rester de Julián Fuks m'a intriguée par son titre puis sa quatrième de couverture. J'ignorais complètement qu'il avait été primé par le prix brésilien Jabuti 2016 et le prix Saramago 2017. J'ai donc entamé ma lecture sans a priori.


Ni partir ni rester de Julian Fuks
Ni partir Ni rester - Julián Fuks

Ce livre est une autofiction, il reprend donc beaucoup d'éléments de la vie de l'auteur dont le fait qu'il est né au Brésil de parents argentins ayant fui la dictature militaire argentine (1976-1983).

Le narrateur, Sebastián, s'interroge sur les origines floues de son grand frère, adopté à la naissance en Argentine. Il s'intéresse notamment à l'association des grands mères de la place de Mai, qui luttent depuis des décennies pour récupérer leurs petit-enfants enlevés au moment de la dictature.

Grands-mères de la place de Mai
Les grands-mères de la place de Mai

Sebastián alterne entre le récit de ses déambulations dans Buenos Aires et celui d'événements du passé. Il essaie de reconstruire la mémoire de sa famille tout en avouant sa difficulté à la restituer en raison de la propension de tout un chacun à déformer ses propres souvenirs.

Deux thèmes centraux se détachent, celui de son grand frère et de sa difficulté à s'intégrer dans sa propre famille, en raison de son statut d'enfant adopté, et celui de l'identité et de l'exil.

J'ai lu ce livre d'un trait. L'auteur retranscrit parfaitement ce sentiment d'être coupé de ses racines, l'idée d'être originaire d'un pays sans en faire partie. C'est un récit habité d'émotions : l'angoisse des parents, le sentiment d'exclusion du grand frère, la mélancolie de l'auteur.

Une très belle découverte, j'espère que ses autres romans seront traduits également.

Challenge tour du monde littéraire