Oh! My Gran |
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Année : 2019
Disponible sur : Netflix (bande-annonce)
Résumé : Centré sur l'affaire Cambridge Analytica, ce documentaire explore la façon dont les données des utilisateurs des réseaux sociaux servent aujourd'hui à faire basculer des élections.
Au début on suit David Caroll, professeur de design multimédia à la Parsons The New School for Design, qui attaque Cambridge Analytica pour obtenir les données obtenues sur lui par l'entreprise.
Celle-ci aurait fait basculer l'élection présidentielle américaine de 2016 en faveur de Donald Trump. Depuis, on sait que les Russes n'ont pas chômé non plus pour perturber les élections ce qui relativise l'influence de l'entreprise britannique 😏.
Rapidement, on part au Royaume-Uni où David Caroll retrouve la journaliste d'investigation Carole Cadwalladr. Dans ce pays, Cambridge Analytica aurait œuvré en faveur du Brexit. Au cours de son enquête, Carole a réussi à entrer en contact avec un ancien Data Scientist de l'entreprise, Christopher Wylie.
Celui-ci évoque celle qui est en fait au centre du documentaire : Britanny Kaiser, ancienne directrice au développement des affaires chez Cambridge Analytica.
Britanny Kaiser semble avoir un parcours contradictoire puisqu'elle a participé à la campagne numérique d'Obama en 2007 et pour des ONG comme Amnesty International avant de travailler au service de leurs opposants au sein du groupe SCL, maison mère de Cambridge Analytica.
Recrutée en 2015 par Alexander Nix, ancien PDG de Cambridge Analytica, elle va en effet participer à la campagne de Ted Cruz pour les primaires républicaines, puis à celle de Trump et enfin à la campagne en faveur du Brexit.
Personnellement, j'ai tendance à penser qu'elle a très certainement juste eu besoin de gagner sa vie, elle dit d'ailleurs que sa famille a été ruinée par la crise de 2008. Visiblement, elle a certain faible pour le confort mais qui n'en a pas 😎.
C'est un des témoins clés de l'affaire puisque la plupart des autres se dédouanent en grande partie de leurs responsabilités, du PDG de Facebook, Mark Zuckerberg à son ancien employeur, Alexander Nix.
Cambridge Analytica s'est longtemps vantée de son efficacité. Ils maîtrisent l'art de cibler les électeurs indécis en collectant des données sur les réseaux sociaux, Facebook en particulier. Leurs bases de donnée auraient été parmi les plus fournies.
La méthode est simple : repérer les indécis et les bombarder d'informations qui leur feront adopter le comportement voulu, c'est à dire voter pour un candidat précis ou choisir l'abstention.
Bien sûr certaines méthodes sont loin d'être nouvelles. La propagande, la désinformation ou encore monter des groupes les uns contre les autres sont des stratégies assez anciennes pour conserver ou conquérir le pouvoir. Internet et les réseaux sociaux ajoutent une touche sophistiquée, un ciblage plus précis et des résultats plus rapides à ces types de manipulation.
Clairement, ces entreprises affirment qu'elles ne forcent personne, elles influencent. Souvent en faisant naître des émotions comme la peur et la colère, mais les partis jouent déjà sur ces aspects dans les campagnes les plus classiques. De plus de nombreuses données sont obtenues sans aucun consentement. Où est la limite ?
Au final, il faut certainement considérer que tout ce que nous faisons sur Internet est en réalité plus public qu'on ne le croit et c'est un peu ce que dit David Caroll vers la fin à ses étudiants : il faut avoir conscience que nos données peuvent être utilisées contre nous.
En bref, c'est un très bon documentaire pour faire un tour de cette affaire. Le documentaire de 2020, The Social Dilemna/Derrière nos écrans de nos fumées (disponible sur Netflix) en est un assez bon complément.
Pour plus d'informations sur l'ingérence russe, le thème est abordé dans le podcast Your undivided attention (Partie 1, Partie 2).
Résumé : Daikichi, instituteur à la retraite, vit avec son chat Tama, âgé de 10 ans. Leur complicité s'est renforcée depuis le décès de l'épouse de Daikichi, deux ans plus tôt. Ce manga nous fait découvrir leur quotidien.
J'ai adoré ! Le cadre est parfait : un petit vieux, son chat et tout autour de ce duo, une jolie petite cité portuaire japonaise où les chats sont légion et les habitants bienveillants.
Le dessin est simple, précis, avec des couleurs pastel qui servent la douceur du récit. L'histoire nous transporte au fil des saisons dans cette ville où l'on prend son temps pour marcher, cuisiner et partager des repas avec les minous du coin.
Il y a littéralement des chats partout et même l'ami de Daikichi, a priori peu porté sur les félins, se laisse prendre à leur charme en leur donnant du poisson.
Même les moments difficiles comme un décès, la maladie, la pauvreté sont évoqués de façon apaisée.
Le matou est capricieux, un peu mordant, pourtant entre Daikichi et Tama s'est créée une harmonie précieuse. Elle a notamment permis au vieil homme de s'adapter et de rester autonome suite à la perte de son épouse.
En bref, ce manga touchant au graphisme épuré est un coup de cœur absolu 😍.
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